Grosse claque pour le clan français avec Morhad Amdouni

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C’est une surprise en Athlétisme avec un Amdouni qui s’éclate, et un Mayer, ainsi qu’un Vicaut, qui viennent de prendre une grosse claque chacun. Ce sera en effet le Français Morhad Amdouni qui deviendra champion d’Europe du 10.000 m, le 7 août 2018 à Berlin. Explications.

Une journée contrastée

Cette journée d’hier aura été marquée chez les supporters français comme chez les sportifs en compétition, par un grand sourire et aussi quelques larmes. On peut en effet dire que le clan français a connu une journée de contrastes mardi lors des Championnats d’Europe d’athlétisme. Un championnat qui sacrera alors Morhad Amdouni sur 10.000 m, venant alors réconforter une délégation qui était plutôt sous le choc au moment des faits. En effet, il obtiendra ce titre suite aux abandons de deux de ses leaders. Kevin Mayer en décathlon, auteur d’un zéro pointé à la longueur, et Jimmy Vicaut au 100 m qui a dû déclarer forfait, car étant blessé. Deux leaders qui étaient en effet les favoris dans cette sélection française.

On a donc pu assister à une formation de Français qui sont tous passés par de nombreuses et différentes émotions à l’Olympiastadion de Berlin. Ce ne sera pas forcément le représentant le plus illustre et le plus attendu qui finira par s’imposer et leur redonner le sourire, alors que tous les yeux étaient rivés sur le duo Mayer-Vicaut. Un duo-choc qui était censé donner une belle impulsion au reste de la troupe, mais qui a eu l’effet d’un soufflet qui serait retombé en fin de cuisson. Ce sera finalement le surprenant Amdouni qui ouvrira le compteur tricolore en s’imposant au bout de 10 km en 28 min 11 sec 22.

Morhad Amdouni sur 10.000 m

Le natif de Porto-Vecchio d’origine tunisienne marche sur les traces du maître britannique Mo Farah, quadruple champion olympique parti chasser les courses sur route. En effet, il a enfin récolté les fruits de sa persévérance, à l’âge de 30 ans, histoire d’offrir à son pays le premier titre sur 10.000 m de son histoire. Et il le fera avec panache et classe puisque ce sera au terme d’une course parfaitement négociée et contrôlée qu’il lui offrira ce titre. Il expliquera ensuite : « Gagner ici, ça me touche. Cela a été un combat depuis les Mondiaux-2009, car j’ai enchaîné blessure après blessure. Être le premier Français médaillé d’or, ça me tenait vraiment à cœur, j’espère que ça va ouvrir la voie aux autres. On dit qu’il n’y a pas de Français sur 10.000 m, voilà, c’est le renouveau français. ».

Mayer décevant

La déception se lisait sur le visage du français Kevin Mayer, juste après son 0 à la longueur du décathlon, aux Championnats d’Europe le 7 août 2018 à Berlin. Une chose est certaine, c’est que les Bleus avaient bien besoin de ce succès. Une occasion d’espérer revenir après avoir perdu coup sur coup deux de leurs plus belles chances de monter sur la plus haute marche du podium. La première déception viendra alors en fin de matinée, avec le champion du monde Kevin Mayer qui était pourtant le grandissime favori du décathlon. Un champion qui se sabordera en mordant par trois fois, gaspillant ses 3 essais au saut en longueur.

Sans oublier que Mayer était sur une bonne lancée, avec aucun adversaire à sa taille sur la scène continentale. Une occasion pour lui de se voir favori sur des sites de paris sportifs comme Unibet ou Netbet. Un Mayer qui semblait donc promis à un premier trophée européen, histoire de confirmer celui qui survole les épreuves combinées depuis la retraite de l’Américain Ashton Eaton après les JO-2016.

Le natif d’Argenteuil était au sommet de son art à 26 ans, étant vainqueur de l’Euro en salle et des Mondiaux de Londres en 2017, avant de conquérir une nouvelle médaille d’or mondiale en salle début 2018. Mais alors qu’il osait même parler à haute voix du record du monde d’Eaton (9.045 points), l’impensable s’est alors produit et surtout…au pire des moments.

Il sera certainement très longtemps hanté par ce triple zéro qui reste la hantise de tout décathlonien. Est-ce que le fait de l’avoir évoqué juste avant d’entrer dans l’arène lui a porté la poisse ? On ne saura dire. Mais le vice-champion olympique ne pensait certainement pas en être victime dès le 2e de ses dix travaux à Berlin. Une défaite qui tombe pile-poil à un mauvais moment, alors que la victoire lui tendait les bras faute de concurrents à sa mesure. Et pourtant, tout avait idéalement débuté pour le Français. Il aura fait preuve d’un meilleur chrono personnel amélioré sur 100 m (10 sec 64), jusqu’à ce que la catastrophe à la longueur rentre en scène pour tout balayer d’un simple revers.

Vicaut au bord des larmes

Pour Vicaut, c’est une tout autre histoire, tout aussi dramatique pour la personne et pour l’équipe de France. Dépité et au bord des larmes, il déclarera devant l’AFP : « J’avais une forme comme jamais j’en avais ressenti. Il n’y a pas de regret, mais beaucoup de frustration, et de la tristesse pour mes proches, ceux qui me suivaient et m’attendaient. Je ne parle pas de malchance, je mets tout sur moi. ».

Ce sera en effet une mauvaise nouvelle qui fera suite à la déception Mayer une fois digérée. Le cas Mayer était déjà alarmant, et les Bleus ne s’attendaient surement pas à un double effet, et ne s’imaginaient certainement pas qu’à ce moment précis, ils n’étaient pourtant pas au bout de leurs peines. C’est en effet en début de soirée, et après avoir fait forte impression en demi-finale (9 sec 97), que Jimmy Vicaut, natif de Bondy, annonce qu’il doit renoncer, la mort dans l’âme, à la finale du 100 m. La raison est indépendante de sa volonté. Il est victime de douleurs aux ischio-jambiers. Ce sera alors une seconde mauvaise nouvelle qui s’ajoute à la déjà assez longue liste d’avanies du Français de 26 ans en grands championnats.

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